Tuesday, February 18, 2014

Video sur la Decroissance

J'ai répondu il y a quelques semaines a l'invitation de Christian Laurut dans la vidéo ci-contre ou je tente d'expliquer pourquoi la décroissance est une réponse simpliste et grave a une vraie question pour notre humanité.

Texte de l'entretien :

Stéphane Geyres, 51 ans, est ingénieur en génie logiciel et professionnel du risque informatique. Il est président du Mouvement des Libertariens, récent candidat à la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, en mai-juin 2013, adepte de l’école autrichienne d’économie, il se réclame d’auteurs comme Frédéric Bastiat, Gustave Molinari, Ludwig von Mises, mais surtout et plus près de nous, Murray Rothbard et Hans-Hermann Hoppe.

Il considère que l’état, au sens d’une organisation disposant du monopole de la violence légitime, et le pouvoir en général, constituent les obstacles à la civilisation.

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CL : Stéphane Geyres, bonjour

SG : Bonjour Christian

CL : Vous êtes Président du Mouvement des Libertariens.

SG : Oui

CL : Le grand public connaît assez mal le terme « libertarien » et le confond quelques fois avec le terme « libertaire ».

SG : En effet.

CL : Afin de mieux préciser les choses, et d’éviter les confusions, pouvez-vous nous résumer dans les grandes lignes votre mouvement et nous préciser en quoi notamment il diffère du mouvement libertaire.

SG : Je vais essayer. Le Mouvement des Libertariens effectivement est un mouvement assez jeune. Nous venons de fêter les un an du projet et le Mouvement en tant que réalité – structure, etc. – n’a pas encore un an ; on a créé ça le 1er février de l’an dernier. Aujourd’hui nous avons 90 membres et une présence essentiellement sur le net, qui se manifeste par un site web et une page Facebook, où il y a environ 3200-3300 ‘fans’, donc des gens qui s’inscrivent comme étant… supportant nos idées. C’est donc encore quelque chose de très jeune.
Au-delà de ça c’est en fait la reprise d’un mouvement plus ancien, puisqu’il y a eu un premier – on n’est pas le premier mouvement des Libertariens en France.
Le premier a existé dans les années 80, fin des années 80, avec des gens comme Henri Lepage, Bertrand Lemennicier, Pascal Salin à l’époque.
Et au-delà de ça les libertariens de manière générale, le terme lui-même est une invention de Henri Lepage, qui est un auteur libéral assez connu, qui reprend le terme « libertarian » américain, qui lui-même en fait est un anglicisme complètement nouveau qui en fait, fait référence ni plus ni moins qu’aux Lumières françaises, au Libéralisme, mais au Libéralisme en évitant le mot de « liberal » qui en anglais est un peu ambigu, souvent peut vouloir dire en fait plus socialiste qu’autre chose.
Donc c’est une volonté de faire, de reprendre ce genre de valeurs, de clairement faire référence à « Libéralisme ».
Et un Libéralisme, pour répondre à ta question, assez j’oserais dire pur sinon radical.
C’est-à-dire que dans l’esprit, très schématiquement l’idée même fondamentale du libéralisme tient essentiellement en deux points :
C’est la perspective d’aller vers une société de liberté qui repose essentiellement sur le respect du droit dit naturel, c’est-à-dire un droit extrêmement simple, réel, fort mais extrêmement simple.
Et dans laquelle ni plus ni moins l’état tel que nous le connaissons aujourd’hui n’a pas lieu d’être.
Il existe implicitement par le fonctionnement même de la société, notamment des entreprises privées qui assurent différentes facettes du droit régalien.
Mais l’état d’aujourd’hui, bureaucratique, centralisé, jacobin que nous connaissons en France n’a plus aucune raison d’exister.

CL : Et alors la différence avec « libertaires » ?

SG : Pardon.

CL : Ca c’est pour le grand public.

SG : Oui, oui, je m’étonne parfois de la question, mais c’est vrai qu’on nous la pose.
Les libertaires sont plutôt, je pense, vus comme étant des anarchistes, où en gros la liberté prime sur tout et y’a un refus quelque part de tout obstacle à la liberté, notamment la liberté individuelle et la liberté de mœurs.
Ce n’est pas du tout le positionnement des libertariens, qui n’ont rien à voir avec des libertaires.
Certains peuvent l’être, mais c’est pas la règle générale.
Etre libertarien suppose au contraire une société dans laquelle il y a des règles, il y a un droit, et il y a des mœurs, avec même – je dirais c’est ça qui prime avant tout même sur la liberté de chacun, la liberté de chacun s’arrête à celle de l’autre.
Donc il y a une limite par définition à la liberté.
Ce n’est donc pas du tout une liberté de mœurs, mais une liberté de droit.


A suivre...

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