Wednesday, December 13, 2017

Et si… l’éco-taxe révélait l’éco-nnivence ?

(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici quelques années après, car il garde je crois son socio-politico-économique.)

Sans l’économie libre, ceux qui dirigent état et collectivités locales ne disposeraient d’aucun revenu, revenus que le politicien n’a jamais su asseoir que sur la coercition de la société. Le financement de l’état n’est ainsi pas assis sur une règle consentie, mais sur une obligation via la multitude d’impôts et taxes, tous authentiques « vols légalisés ». L’homme est transformé en machine à payer des sommes arbitraires contre son libre choix. Est-ce là vivre dans une société humaine, apaisée et épanouie ?

L’utilisation de la force contre les gens honnêtes est contraire aux principes des droits de l’homme et du citoyen (liberté, propriété, sécurité et résistance à l’oppression). Le rôle de la force publique n’est que d’assurer le droit en n’utilisant cette force que contre ceux qui violent le droit et non contre le citoyen honnête. La politique devrait se limiter à définir les limites des institutions pour éviter l’abus de pouvoir. Or l’état, ou plutôt le système politique, s’est arrogé un droit d’intervention en instituant une « économie forcée » à la place du laissez-faire naturel. Comment respecter et avoir confiance en un système où celui qui doit protéger devient le premier agresseur : créateur de lois liberticides, spoliateur de biens, source d’insécurité des citoyens et des entreprises, et oppresseur fiscal ?

La fiscalité est volontairement incompréhensible : la complexité et l’opacité offrent à ceux qui les entretiennent de grasses ressources, sans aucun mérite et dans la discrétion. Depuis la Seconde guerre mondiale, elle satisfait un système bureaucratique archaïque qui broie la société et qui favorise un modèle économique bâtit sur le « capitalisme de connivence » : il se nourrit à travers subventions, niches fiscales, endettement public, inflation et monnaie de singe en faisant main basse sur l’argent du marché libre. La manière dont la très grande majorité des politiques s’expriment d’ailleurs sur la mise en place ou l’augmentation d’une taxe ou d’un impôt en dit long : elle (il) « rapportera à l’état » ! Le grand perdant, c’est l’homme, le citoyen, qui pourtant sert de prétexte !

L’éco-taxe est l’exemple parfait de ce que j’évoque : une société privée, « Ecomouv’ », a été mise en place pour répondre aux demandes de l’état, pas à celle des citoyens, qui n’ont rien demandé. Elle est contrôlée majoritairement (70%) par une société italienne, le reste du capital étant détenu par des sociétés dont la connivence sur les marchés d’état français est manifeste, au profit de privés privilégiés : Thales possède 11% du capital d’Ecomouv’, SNCF 10%, SFR 6% et Steria 3%.

Le long fleuve tranquille que les politiciens ont tissé au fil des ans arrive à l’embouchure où l’eau douce devient saumâtre mais n’est pas encore salée. Salée, l’addition qui se profile va l’être. Elle sera le résultat de cette fiscalité pléthorique et instable qui confisque progressivement l’argent de l’économie libre au profit de l’économie forcée – on sait depuis combien ce projet a dérapé…

Seul le libre choix détermine si un bien ou un service s’échange à un prix vraiment consenti entre l’acheteur et le vendeur. Le don volontaire est aussi un libre choix. Mais le vol étant un acte non consenti, le voleur est punissable : le droit doit le sanctionner. Mais c’est le voleur qui fait les lois.

Ainsi « l’état interventionniste » crée l’injustice : il punit les honnêtes citoyens par taxation ou imposition en les contraignant à payer des services qui n’ont rien de légitime. C’est de la violence permanente. Et la violence finit par conduire à plus de violence encore.

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